La méthode SYNTONI expliquée

 

Qui mieux que le patient pour se ressentir ?

 

C’est dans une formation en ostéopathie que j’ai abordé la première fois le concept de SYNTONISATION. Cette notion nous permettait de mieux nous connecter aux tissus du patient, de mieux les ressentir afin de leur proposer les meilleures solutions.

 

C’est à la suite de cette formation que je me suis demandé, que puis-je faire pour que mes patients soient mieux connectés à eux-mêmes ? Comment pourraient-ils mieux se percevoir ? Car qui mieux qu’eux pour se ressentir ? Ne seraient-ils pas aux premières loges pour s’écouter, devenir plus conscients et donc acteurs de leur santé ?

 

Déjà, dans ma pratique ostéopathique, je percevais que les problématiques que me partageaient mes patients s’inscrivaient généralement sur un terrain de déconnexion au corps, souvent provoquées par une fuite du mental et de l’attention en dehors du territoire physique. Car oui, tout est question d’attention.

 

L’attention du consultant vers son écran d’ordinateur et oubliant complètement le positionnement de son bas du dos, cela pendant des jours.

L’attention de l’artisan sur la tâche manuelle à réaliser et ne percevant pas la trop grande crispation entretenue dans ses épaules pendant un temps trop long.

L’attention du dentiste sur la dernière molaire de son patient provoquant une flexion maximale de sa tête, et débouchant au fil du temps sur une hernie discale cervicale ou un syndrome de la première côte.

L’attention du marathonien sur la ligne d’arrivée au 42e km et ne se rendant pas compte du schéma lésionnel qu’il crée dans ses muscles ischios-jambiers.

L’attention de l’adolescente vers son téléphone portable, se déconnectant petit à petit de la réalité directe qui l’entoure, de son assiette et de son alimentation, fabriquant au fil du temps un inconfort digestif.

 

Oui, tout est question d’attention !

 

Le mental entraine donc souvent la réussite de nos projets, mais très souvent au détriment du corps.

Cependant notre conscience a le pouvoir de changer nos dynamiques corporelles et de nous faire évoluer dans le respect permanent de nos tissus.
Encore faut-il laisser notre antenne allumée.

Cette antenne c’est notre ressenti.

Nous sommes aujourd’hui des hommes pensants, pensant continuellement, nous exécutons des tâches cérébrales tout au long de notre journée, notre vie est devenue essentiellement cérébrale et c’est dans le développement de notre monde mental que nous créons nos déséquilibres entre le corps et l’esprit, et la plupart de nos problématiques corporelles.

Alors, si je peux vous donner un conseil, quoi qu’il en soit et quoi que vous deviez faire, entretenez votre côté « instinctif », presque « animal », en laissant toujours 5 à 10% de votre attention enracinée à l’intérieur de votre corps.

 

 

« Être « syntonisé » à son corps c’est être accordé avec l’ensemble des parties ! »

Cette idée de syntonisation a aujourd’hui donné naissance à une méthode qui a pour objectif de développer la conscience corporelle.

Elle propose un cadre simple, une démarche théorique et pratique aux patients afin qu’ils puissent tourner leur conscience vers leur intérieur, et cultiver ainsi leur lien à eux-mêmes.

Qu’ils puissent ainsi quitter l’état initial de la relation au corps à savoir, le stade souvent négatif du symptôme ou de la douleur, pour les mener dans une relation au corps plus profonde, plus subtile, convergeant vers les formes de vie qu’ils hébergent dans leurs organes, eux-mêmes inscrits dans les différents systèmes fonctionnels de leur organisme.

 

Selon moi, cette connexion intérieure est le premier stade d’une vie harmonieuse et équilibrée pour chacun, car elle répond aux besoins individuels et véritables du corps, souvent inconscients et profondément ensevelis sous ceux créés par notre environnement de société.
Cette connexion à soi est le premier pas pour que l’homme puisse retrouver son universalisme.

 

Extrait sermon sur la mort de Bossuet :

 

« Mais, parmi ces vastes désirs d’enrichir notre entendement par des connaissances nouvelles, la même chose nous arrive qu’à ceux qui, jetant bien loin leurs regards, ne remarquent pas les objets qui les environnent : je veux dire que notre esprit, s’étendant par de grands efforts sur des choses fort éloignées, et parcourant, pour ainsi dire, le ciel et la terre, passe cependant si légèrement sur ce qui se présente à lui de plus près, que nous consumons toute notre vie toujours ignorants de ce qui nous touche ; et non seulement de ce qui nous touche, mais encore de ce que nous sommes. »

 

 

Mieux se comprendre : la conscientisation à l’origine de l’autorégulation

 

Conscientiser par la connaissance

 

En ostéopathie comme en médecine, nous apprenons l’anatomie, la physiologie… La connaissance est donc porteuse de communication, de compréhension. Pour comprendre un muscle, il est important de connaitre son trajet, là où il commence et là où il s’arrête. Et c’est la même chose pour tous les organes du corps. Cela m’a donc poussé à élaborer la méthode SYNTONI en m’attachant tout d’abord à proposer au « pratiquant » un minimum de connaissance afin que cette dernière puisse ouvrir la route de la perception, de la pratique.

 

La partie connaissance contenue dans la méthode SYNTONI est la même pour tous les organes :

  • Présentation et localisation
  • Cycle d’activité
  • Ressentis et émotions reliés.

C’est en quelque sorte ma philosophie du corps que j’ai voulu abréger et transmettre.

 

Une fois que l’on comprend mieux ses organes, il nous est plus facile d’optimiser leur fonctionnement en modulant légèrement ses habitudes et ses comportements.

Ces changements peuvent déjà être porteurs de régulations.

Cela m’a invité à penser organe, et à proposer des conseils adaptés à chaque organe du corps, afin de mieux respecter leur dynamique, leurs besoins et leur physiologie, tout simplement leur santé.

 

Ces petits ajustements au sein de notre routine, alliés à une meilleure visualisation des organes, créent le terrain propice à l’établissement de la connexion corps et esprit. Pour l’établir en profondeur, il ne nous reste plus qu’à pratiquer.

 

 

Conscientiser par le ressenti (EXERCICES X MÉDITATIONS)

 

Le mouvement porte la vie, il est fondamental en ostéopathie et dans bien des pratiques. Alors, j’ai pensé à une mise en mouvement douce et orientée dans chaque organe du corps, notamment, grâce à la respiration et à tous les changements qu’elle entraine. Cette écoute du corps par le biais de la mobilité corporelle va permettre au pratiquant d’aiguiser son ressenti et de se connecter au corps en profondeur. C’est une étape de connexion active grâce à l’écoute du mouvement respiratoire, étape aussi curative puisqu’elle libère le corps de ses tensions.

Comment être mieux connecté à ses réalités internes et à son inconscient ? Comment mieux connecter notre conscience à l’ensemble des structures qui nous constituent ?

Par la mobilité oui, mais aussi par l’intention, la volonté de donner à nos tissus le temps de la rencontre, ce temps d’écoute qu’ils attendent depuis tout ce temps. De les écouter en profondeur.

Pour inscrire en nous, au plus profond de nous-mêmes, cette connexion corps et esprit et la faire vivre dans bien des dimensions, une expérience de méditation, presque hypnotique est proposée. C’est la rencontre de votre conscience et de la vie hébergée en son milieu. C’est à l’écoute de cette dernière que s’établira une communication faisant émerger les solutions, les informations concernant vos véritables besoins.

 

N’oubliez jamais que « Là où se pose votre attention, l’énergie circule. » alors en osant cette écoute qui vous invitera à voyager dans vos dimensions intérieures, vous aurez pour le moins l’occasion de faire circuler l’énergie au fond de vous-mêmes, dans votre corps et les différents systèmes qui le composent.

 

 

Le premier champ d’application de la méthode SYNTONI.

 

Le premier guide de la méthode est consacré aux organes de la digestion et au microbiote intestinal.

Nous savons que la composition de ce dernier est fortement dépendante de notre alimentation. Mais je suis certain que nous pouvons l’influencer d’autant plus, en établissant avec lui une relation plus étroite, plus profonde.

 

En améliorant notre rapport, notre connexion à nos organes et à ce petit animal bactérien hébergé dans nos entrailles, en écoutant leurs véritables besoins, ils pourront à leur tour orienter nos habitudes et nos comportements dans notre réalité qui, à la surface de cette planète, est ici la nôtre.

Afin que l’hôte (nous) et son résident (le microbiote) puisse finalement fonctionner ensemble, au diapason, EN SYNTONI !

Ce premier guide Ici vous accompagnera pas à pas dans la reconnexion à votre cerveau intestinal.