colonne vertébraleLa colonne vertébrale est constituée de 24 vertèbres et du sacrum (fusion de 3 vertèbres). Entre chacune de ces vertèbres sont positionnées des disques. (Disques Inter Vertébraux). Eléments essentiels de la colonne vertébrale il en assure les mouvements. Mais ces derniers ont plusieurs rôles, ils amortissent et repartissent harmonieusement le poids du corps. C’est un joint à la fois solide et flexible entre les articulations. Ils sont constitués de deux parties. Une partie périphérique, cartilagineuse, une partie interne, plus molle, gélatineuse. La partie gélatineuse amorti à elle seul 75% des pressions.

La nuit, en position allongée, on parle de réhydratation du disque. Le disque se gorge « d’eau » de liquide, pour être capable d’amortir un maximum de chocs au cours de la journée, dans la position verticale. Au fur et à mesure de la journée, les facultés d’amortissement du disque diminuent.

A mesure de notre vieillissement, les DIV deviennent moins flexibles, ce qui augmente le risque de lésions. C’est ce qu’on appelle la dégénérescence discale. Ce phénomène commence à 20 ans. C’est en quelque sorte un asséchement, une calcification progressive du disque.

1° Douleur discale

Il faut savoir que des disques abimés, usés, ne sont pas forcément douloureux. Des hernies discales peuvent être asymptomatique. Le segment vertébrale le plus sujet aux traumatismes et le segment vertébral lombaire et plus particulièrement entre L4-L5 et L5-S1.

Lorsqu’une douleur survient il faut tout d’abord s’interroger sur les circonstances d’apparitions de la douleur. Les événements qui ont précédé l’apparition.

Sports ? Port de charge ? Faux mouvements (souvent en torsion) ? Douleurs viscérale associée ? Signes urinaires ?

La principale pathologie des DIV est la Hernie discale. Le mécanisme de formation est la rupture de certaine fibres de l’anneau périphérique (souvent consécutive à un « faux mouvement » ou un effort de soulèvement) ce qui amène la partie centrale, gélatineuse à se déverser hors de sa « cavité » pouvant aller saillir vers l’extérieure. Cette partie est appelé « hernie » et est susceptible de venir au contact d’une racine nerveuse, formant un nerf.

hernie discale image

Les signes qui peuvent faire suspecter une douleur discale sont :

  • Une douleur « en barre » en bas du dos (souvent consécutive à un effort ou un faux mouvement).
  • Une douleur diffuse en bas du dos, quasi permanente, nous empêchant de nous déplacer normalement.
  • Une douleur en bas du dos se prolongeant par une douleur qui descend le long de la jambe (souvent derrière la cuisse).
  • Douleur reproduite quand on se penche en avant, à la toux, un éternuement ou un effort de défécation).
  • Des sensations de picotement ou d’engourdissement dans les jambes.
  • Des signes plus importants tels que la perte de force ou des fuites urinaires.

2° Les facteurs de risques

Les principaux facteurs de risque susceptibles d’engendrer des douleurs discales sont :

  • Le vieillissement
  • L’obésité (du à l’augmentation du poids reposant sur les disques)
  • Certaines activités répétitives, professionnelles ou sportives (positions assises des chauffeurs)
  • Les femmes enceintes (l’augmentation de la lordose lombaire et des contraintes notamment celle du poids du bébé s’exerçant directement sur la colonne lombaire, contraintes posturales…)

Le vieillissement, avec une modification de la posture, une mauvaise posture ou un surpoids peut conduire à un déplacement du centre de gravité et donc un déplacement et une amplification des contraintes sur le disque.

ATTENTION AU STRESS

Le stress est une réaction (au départ) bénéfique pour l’organisme, il met en « éveil » certaines fonctions de l’organisme pour que ce dernier puisse fuir un danger.

Au  long terme, il est nuisible.

Au niveau du dos la réaction de stress augmente le tonus musculaire. C’est l’hypertonie musculaire, qui, bénéfique au départ, (pour affronter la fuite), devient douloureuse si il n’y a pas de temps de repos (sans stress) pour l’organisme. En effet le stress peut être aussi nocturne. On observe peu à peu un épuisement musculaire progressif et une accumulation locale de déchets acides.

L’environnement est donc fragilisé et s’adapte moins aux contraintes de la vie quotidienne.

3° Point de vue d’un ostéopathe

Selon moi « le disque » est un véritable baromètre sur l’état général du patient.

Une personne avec une alimentation équilibrée, pratiquant une activité physique régulière et faisant attention quotidiennement à sa posture ne devrait pas connaître ce genre de douleur.

Néanmoins lors d’un « faux mouvement », d’un port de charge trop lourde des lésions au niveau des éléments osseux ou musculaires peuvent apparaître.

L’abdomen, le ventre, est constitué en avant des vertèbres, des viscères. Anatomiquement les viscères « restent en place » grâce à la pression interne abdominale et aux ligaments, aux fascias (tissus) qui les rattaches à la paroi osseuse. Ils existent également des muscles importants au niveau de la cavité abdominale. Des tensions viscérales (musculaires, tendineuses, « faciales ») pourront donc se répercuter sur la colonne vertébrale, augmentant les contraintes sur cette dernière (et sur les disques !!!!!)

On peut donc imaginer que les personnes souffrant de symptômes digestifs (ballonnement, constipation, diarrhée) seront plus exposées.

Il est donc important d’éliminer toute tension « antérieure » au niveau d’un ou plusieurs viscères.

En redonnant de la mobilité aux articulations « bloquées » par un blocage articulaire « pure » (au niveau d’une facette articulaire) ou d’une contraction musculaire excessive, l’ostéopathe diminue cet effet de contraction, souvent à l’origine de la douleur. Des techniques d’énergie musculaire sont elles aussi très efficaces. Avec une double incidence, la première sur le muscle contracté, la seconde sur les disques inter-vertébraux. En effet, l’afflux sanguin entrainé par ces contractions dans les disques « en lésion » re-dynamiseront localement l’environnement.